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Le Kung Fu Shaolin


Le kung-fu Shaolin ou Shaolin kung-fu ou Shaolinquan ou Shaolin Quan (少林拳, shàolín quán, « boxe de Shaolin ») est un art martial chinois traditionnel, se référant à l'ancienne école du monastère Shaolin, lieu où il aurait été créé au Vème siècle. Des centaines d'arts martiaux chinois se réclament de « L'héritage shaolin », ou d'un des monastères associés au nom « Shaolin ».




Le style Shaolin Quan est généralement considéré comme le premier art martial institutionnalisé. Selon la légende, Boddhidarma l'aurait enseigné au Vème siècle aux moines du temple Shaolin, pour les aider à se défendre des animaux et des brigands qui rodaient autour du monastère.



Le kungfu de Shaolin a subi au cours des siècles des transformations perpétuelles, et le style pratiqué aujourd’hui au monastère n’a probablement pas grand-chose en commun avec les techniques pratiquées il y a des siècles, tout comme il est différent du kungfu enseigné dans de nombreuses écoles de Shaolin disséminées en Chine et à l’étranger.


Le Kung Fu Shaolin est avant tout un art martial caractérisé par ses techniques de frappes avec les pieds et les mains (ouvertes et fermées) et ses blocages. Des techniques de projection et de clé sont également utilisées dans le but de se défendre contre un ou plusieurs attaquants.

Sur le plan technique, le kungfu de Shaolin (traditionnel) se caractérise par des mouvements simples et linéaires, que l’on peut exécuter dans un espace restreint. On privilégie les coups à trajectoires droites et brèves, qui expriment la puissance sans rigidité. Il existe de nombreuses formes comme le pao quan, le hong quan, le meiha quan… Le kungfu de Shaolin comprend de nombreux exercices (il en existe traditionnellement soixante-douze) répartis en "gang" (durs) et en "rou" (souples).



Buts et finalité du kungfu


Depuis toujours, les arts martiaux en Chine ont eu de multiples objectifs, objectifs qui n’étaient pas uniquement liés à un combat pour la vie ou la mort. Nous pouvons dire que la pratique du kungfu poursuit quatre finalités :

· fortifier le caractère et les qualités morales ;

· conserver et améliorer l ‘état de santé et l’efficacité physique et mentale ;

· apprendre à combattre ;

· s’exprimer sur le plan artistique.

Fortifier le caractère et les qualités morales


Le kungfu est une pratique difficile qui requiert :

· discipline ;

· volonté ;

· courage ;

· persévérance.

Sans ces qualités, il n’est pas possible de progresser ni d’atteindre un bon niveau. L’absence de discipline fait de l’homme une barque sans gouvernail qui, livrée aux vagues, ne peut pas être dirigée. De la même façon, le pratiquant qui manque du sens de la discipline ne sera pas assidu aux entraînements, qu’il fera sans
suivre de règles, et il sera attiré par la facilité : ce pratiquant aura aussi tendance à être indiscipliné dans la vie.

La force de la volonté est comme un chevalier au galop : il doit être décidé et résolu pour se faire obéir du cheval. Pareillement, le pratiquant de kungfu doit s’entraîner à agir avec détermination et fermeté ; ainsi, son caractere ne pourra que se renforcer.

Le pratiquant du kungfu doit être courageux ; lorsqu’il a décidé de faire quelque chose, il ne doit pas se préoccuper outre mesure des conséquences : souvent, au cours d’un combat, un bon athlète perd parce qu’il n’est pas assez courageux et qu’il doit se battre contre deux ennemis, l’adversaire et sa propre peur.

Celui qui pratique le kungfu doit être persévérant comme l’eau, qui goutte après goutte peut creuser le rocher le plus dur. On compare la persévérance à l’acte de forger une épée : en battant de manière irrégulière le marteau sur l’épée, un peu aujourd’hui, un peu demain, on n’obtiendra aucun résultat. Dans le kungfu, il faut continuer à s’entraîner sans attendre des résultats immédiats, mais en faisant confiance au temps.

Conserver et améliorer la santé et l’efficacité physique et mentale


« Si tu prends soin de ta santé, tu seras agile et efficace même lorsque tu seras âgé, sinon tu seras un pauvre poids pour toi-même et pour ta famille. »

(Proverbe Chinois )

Selon le sage pragmatisme chinois, le bien-être et la longévité sont plus importants que la recherche de l’habileté martiale. En effet, une personne en excellente santé peut être en mesure de se défendre sans posséder d’aptitudes particulières, alors qu’une personne experte dans les combats mais en mauvaise santé est vulnérable.

D’autre part, les occasions de sa battre pour protéger sa vie sont heureusement rares de nos jours, alors que la maladie et un mauvais état de santé sont un ennemi toujours aux aguets. C’est pourquoi les Chinois ont développé une série de connaissances et d’exercices parallèles aux techniques martiales qui permettaient, autrefois, d’atténuer les effets négatifs d’entraînements exténuants et de duels dangereux. Aujourd’hui, ces connaissances et exercices se révèlent utiles pour exalter les qualités physiques et psychologiques du pratiquant moderne.

Apprendre à combattre


Créé pour le combat, le kungfu ou wushu, représente aujourd’hui encore l’un des arts martiaux dont le contenu est le plus profond et le plus riche. A travers l’étude et l’entraînement, le pratiquant peut apprendre à se défendre en ayant recours à différentes méthodes :

· frapper à l’aide des mains, des pieds, des genoux, des coudes et de toute autre partie du corps ;

· contrôler l’adversaire au moyen de prises, de leviers articulaires et d’immobilisations.ooeuvreuvres douloureuses ;

· faire chuter son adversaire grâce à des techniques empruntées à la lutte.

Il peut, en outre, apprendre à employer diverses sortes d’armes mais aussi à se défendre en cas d’attaque par des gens armés.

Les performances des corps militaires spéciaux chinois, qui appliquent à leurs besoins ces principes anciens, impressionnent même les pratiquants d’arts martiaux extrêmes par leurs aptitudes, dont l’efficacité a été prouvée. Les plus grands adeptes d’arts martiaux à travers le monde trouvent dans le wushu une source inépuisable d’inspiration et d’étude, de quelque discipline qu’ils proviennent.

S’exprimer sur le plan artistique


Le wushu a aussi été utilisé depuis l’Antiquité comme une activité d’entretien aussi bien par le biais de duels et de compétitions que par celui de démonstrations de forme, au cours desquelles l’expert exécutait des séries de techniques enchaînées. L’intérêt des Chinois pour l’esthétique a conduit à travailler les mouvements pour les rendre toujours plus gracieux, souvent en introduisant des pas de danse provenant du théâtre acrobatique traditionnel. L’introduction des armes à feu en Chine, au cours des cinq cents dernières années, a simplifié l’autodéfense et rendu superflus les entraînements à mains nues, si difficiles. Ceci provoqua une crise importante entre les maîtres de kungfu, qui, peu à peu, virent leurs écoles se vider. Par conséquent, beaucoup d’entre eux décidèrent, pour survivre, de proposer leur art comme discipline gymnique et sportive.

Le siècle dernier a donc vu une évolution à dominante acrobatique, dans laquelle le geste a comme la finalité non la recherche de l’efficacité dans le combat, mais la beauté et la difficulté gymnique.