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Le secret du kung Fu Shaolin réside dans la profondeur de l'homme et remonte à la nuit des temps. Art martial ancestral et millénaire, il représente la source de la plupart des arts asiatiques. Art martial traditionnel, le Kung-Fu Shaolin n'est de ce fait, ni un sport de combat ni un jeu, mais un art de la tactique, un art d'avoir l'avantage (sans nécessairement se battre) non seulement sur un adversaire, mais plus souvent sur situation. Par conséquent, son application s'étend à la vie quotidienne.



A ce titre, il se fond dans un triple savoir :

SAVOIR MÉDICAL
grâce à un ensemble d'exercices dits de "longévité" fondés sur l'harmonisation du corps de la respiration et de l'esprit afin de mettre en mouvement le souffle interne QI. Qu'ils se nomment TAO-YIN ou QI-GONG, ces exercices font partie intégrante de l'arsenal thérapeutique de la médecine traditionnelle chinoise.

SAVOIR SPIRITUEL
par le biais d'un système philosophique propre au Kung-Fu et de techniques particulières de respiration, de concentration et de méditation.

SAVOIR CULTUREL où le Kung-Fu rejoint tous les autres arts traditionnels, expression même de la civilisation chinoise, depuis l'art du thé jusqu'à l'art de la calligraphie en passant par l'art culinaire.

L'art martial chinois intégrant l'ensemble de ces savoirs, se voit ainsi métamorphosé en une discipline de vie qui imprègne tous les actes de l'homme. Le Kung-Fu Shaolin puise comme tous les arts martiaux traditionnels qui se respectent, sa richesse au sein d'une triade indissociable, la technique, le corps et l'esprit.



Sa technique est issue de deux constatations. L'une est que l'homme dans tous les modes de pensée, est considéré comme le plus parfait et la plus précieuse des créations. L'homme, médiateur entre le ciel et la terre a en effet le pouvoir de réunir en lui les vertus de l'ensemble des créatures vivantes. L'autre est que chaque être vivant se trouve dans l'obligation permanente de lutter pour sa propre survie en mettant au point des techniques de combat caractéristiques de son environnement avec des points forts et des points faibles pour chacune d'entre elles. C'est ainsi qu'en partant de ces deux éléments, les maîtres de la chine ancienne, il y a cela 1500 ans ont estimé que seul l'homme pouvait par sont intelligence, ses facultés d'adaptation et son don du mimétisme, utiliser à son profit les techniques de combat animalières, ne retenant que leurs aspects avantageux, afin de les appliquer dans des situations variées. L'observation patiente des animaux entrecoupée de longues périodes de méditation a permis aux sages Chinois de sélectionner certaines espèces particulières efficaces comme la grue, la mante religieuse, le serpent, l'ours, mais aussi des animaux imaginaires mythiques appartenant au symbolisme chinois tel que le dragon et le phoenix. Parmi ce bestiaire, cinq animaux se sont distingués pour leur complémentarité. Le singe pour son adresse et son agilité. L'aigle pour sa rapidité et sa précision. Le tigre pour sa puissance et sa férocité. Le serpent pour sa souplesse et enfin le dragon qui résume à lui seul toutes ses qualités. Ces cinq techniques réunies ont donné naissance au plus ancien des styles de Kung-Fu chinois: Le style du Temple Shao Ling sous l'église du Maître fondateur Bodhi Dharma 28ème patriarche bouddhique. Ultérieurement, la pratique des armes est venue parfaire et compléter les techniques à mains nues, grâce aux multiples aptitudes du corps et de l'esprit que leur maniement exige. Ces armes sont considérées comme le prolongement des armes naturelles du corps. Ca fut d'abord le bâton long, arme privilégiée des moines du Temple Shaoling pour sa sobriété puis lorsque le style fut enseigné à l'extérieur du Temple aux laïcs, vinrent les 18 armes guerrières de la chine féodale, dont le sabre et l'épée comme armes courtes, la lance et la hallebarde comme armes longues. Grâce à des entreprises individuelles ou par l'intermédiaire d'autres styles, il y aura aussi des armes agraires (tonfa, fléau à trois branches), différentes sortes de couteaux et d'autres armes moins classiques comme le fouet. Cette technique, avec ou sans arme s'appuie à la fois sur le corps et sur l'esprit.

Le travail du corps qui s'assimile au début à une gymnastique physique devient de plus en plus subtil avec des exercices visant à renforcer le khi ou souffle interne. Mais quelque soit la forme de travail, l'objectif à atteindre est double. D'une part, acquérir trois qualités indispensables de résistance, de force et de souplesse pour permettre une application technique précise, puissante et rapide. D'autre part défendre le corps des agressions tant extérieures (traumatiques) qu’intérieures (maladies).

La disciple spirituelle est tout aussi nécessaire pour protéger le disciple de ses propres impulsions qui pourraient du fait de ses connaissances martiales se révéler trop dangereuses pour la société. Ce travail qui orient vers la sagesse et la compassion, s'appuie sur les trois piliers de la pensée chinoise que sont le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme. Le bouddhisme avec dans le cadre du Kung-Fu son 28éme patriarche Bodhi Dharma, initiateur d'un double courant, d'orientation martiale Kung-Fu Shaolin et d'orientation spirituelle, le bouddhisme Ch'an mieux connu sous le terme zen. La taoïsme et sa dialectique Yin Yang qui rythme et coordonne l'ensemble des techniques par l'alternance complémentaire du dur et du mou, de la souplesse et de la rigidité, de la faiblesse et de la puissance, créant un équilibre harmonieux du corps et de l'esprit. Le confucianisme qui prône l'esprit chevaleresque symbolisé par le légendaire général Gwan Yu .

Le Kung-Fu Shaolin n’est ni un simple sport de combat, ni une secte. On peut dire qu'il est une voie au delà de toute religion qui harmonise le corps et l'esprit, en canalisant l'agressivité latente de chacun d'entre nous. Il est un chemin philosophique éminemment pratique, car la philosophie de la vie elle-même, où le quotidien devient lieu d'entraînement, dépassant le cadre restreint de l'école et se substituant aux discours stériles purement intellectuels. Il est un art de vivre basé sur l'humilité, la tolérance, le respect, la persévérance et le désintéressement, dans lequel seule la protection de la vie importe. Cet art de vivre nous pousse à la découverte de notre nature propre, à la réalisation de soi et à la connaissance pacifique des autres. Il nous ouvre la porte de la grande tradition chinoise avec ses lois universelles applicables dans des domaines aussi différents que les arts, les sciences, la politique ou la religion.

Le but du Kung-Fu Shaolin n'est donc pas de former un homme fort et invincible, mais de faire renaître l'homme authentique qui somnole en chacun de nous en lui redonnant sa clairvoyance, sa dignité et sa sincérité. La voie du Kung-Fu Shaolin Traditionnel est celle de :

l'accomplissement de l'homme